Si Terminator 2 (1991) avait été en son temps annonciateur d'un boulversement technologique, Terminator 3 (2003) de Jonathan Mostow prend la direction inverse ... jamais James Cameron n'aurait pu réaliser ce film tant il est empreint d'une certaine forme de passéisme et se veut être le vecteur d'une remise en cause de l'évolution d'un genre.
Tu te souviens de moi au moins ? Sarah Connor ? Hasta la vista baby ... ça te rappelle rien ?
Terminator 3 est un film qui porte son propre deuil.
Un film qui, à l'image de son héros, combat le futur, esseulé.
Métaphore brillante d'un cinéma d'action révolu, celui des années 90, brusquement éclipsé par celui des années 2000 et la révolution numérique qui le porte.
Aux scènes aériennes post-Matrix, Terminator 3 oppose une force brute, lente, des combats massifs, anti-agiles, des scènes pyrotechniques ... comme un dernier feu d'artifice.
Une réhabilitation de la pesanteur aussi, un rappel insistant des lois de la physique que Matrix, film qui a beaucoup emprunté à Terminator, entendait abolir, transcender.
Je suis un modèle obsolète.
Avec auto-dérision, Terminator 3 se moque du personnage dépassé et has-been qu'est Schwarzenegger ... le terminator massif et lourd qu'il interprète a bien du mal à rivaliser avec la T-X (Kristanna Loken) svelte, lisse et glaciale.
On pourrait faire le rapprochement avec Die Hard 4 (2006), qui nous montre un héros périmé, qui cherche sa place face aux nouvelles technologies ... au point de se faire engloutir sous les effets numériques dans les scènes d'action.
Si Die Hard 4 est un abandon, une résignation ... au mieux un passage de témoin ou l'annonce d'une cohabitation forcée, Terminator 3 est un baroud d'honneur, un combat qu'on sait être perdu d'avance.
Une résistance face à un monstre créé par James Cameron lui-même ... une trilogie devenue désuète, emportée par l'inertie qu'elle a elle-même engendrée.
On peut apercevoir fugitivement le chien aibo de Sony au début du film ... clin d'œil humoristique d'une présence, d'une invasion progressive du synthétique dans le quotidien.
Le Soulèvement des Machines ... c'est le témoignage de la défaite de l'organique face au synthétique, au virtuel dans le cinéma d'action hollywoodien ... la constatation de la décadence d'un genre devenu trop souvent bouillie numérique ... en fait, l'éternel cycle de vie des effets spéciaux et autres innovations technologiques, toujours un peu vides de sens à leur arrivée, avant de trouver leur place petit à petit, dans une narration cinématographique qui semble ne jamais vouloir se figer.
Tu te souviens de moi au moins ? Sarah Connor ? Hasta la vista baby ... ça te rappelle rien ?
Terminator 3 est un film qui porte son propre deuil.
Un film qui, à l'image de son héros, combat le futur, esseulé.
Métaphore brillante d'un cinéma d'action révolu, celui des années 90, brusquement éclipsé par celui des années 2000 et la révolution numérique qui le porte.
Aux scènes aériennes post-Matrix, Terminator 3 oppose une force brute, lente, des combats massifs, anti-agiles, des scènes pyrotechniques ... comme un dernier feu d'artifice.
Une réhabilitation de la pesanteur aussi, un rappel insistant des lois de la physique que Matrix, film qui a beaucoup emprunté à Terminator, entendait abolir, transcender.
Je suis un modèle obsolète.
Avec auto-dérision, Terminator 3 se moque du personnage dépassé et has-been qu'est Schwarzenegger ... le terminator massif et lourd qu'il interprète a bien du mal à rivaliser avec la T-X (Kristanna Loken) svelte, lisse et glaciale.
On pourrait faire le rapprochement avec Die Hard 4 (2006), qui nous montre un héros périmé, qui cherche sa place face aux nouvelles technologies ... au point de se faire engloutir sous les effets numériques dans les scènes d'action.
Si Die Hard 4 est un abandon, une résignation ... au mieux un passage de témoin ou l'annonce d'une cohabitation forcée, Terminator 3 est un baroud d'honneur, un combat qu'on sait être perdu d'avance.
Une résistance face à un monstre créé par James Cameron lui-même ... une trilogie devenue désuète, emportée par l'inertie qu'elle a elle-même engendrée.
On peut apercevoir fugitivement le chien aibo de Sony au début du film ... clin d'œil humoristique d'une présence, d'une invasion progressive du synthétique dans le quotidien.
Le Soulèvement des Machines ... c'est le témoignage de la défaite de l'organique face au synthétique, au virtuel dans le cinéma d'action hollywoodien ... la constatation de la décadence d'un genre devenu trop souvent bouillie numérique ... en fait, l'éternel cycle de vie des effets spéciaux et autres innovations technologiques, toujours un peu vides de sens à leur arrivée, avant de trouver leur place petit à petit, dans une narration cinématographique qui semble ne jamais vouloir se figer.